Le chômage frappe bien plus durement la ″périphérie″ de la zone euro que son coeur, qui a réformé son marché du travail bien avant la crise financière.

Les traces laissées par la "Grande Récession" sont profondes et sa digestion longue et délicate. L'analyse des trajectoires de sortie de cette crise dévoile des écarts importants entre les pays développés, en particulier entre la zone euro et les Etats-Unis. Cette différence tient notamment à l'articulation des politiques monétaires et budgétaires.

L'Europe connaît depuis les années 1970 une crise chronique de l'emploi, qui a pris une ampleur sans précédent avec la crise économique actuelle. L'auteure examine certains éléments qui peuvent nous éclairer dans ce contexte : bilan du dialogue social et des pactes sociaux conclus pour réformer les marchés du travail et les régimes de retraite ; évaluation des politiques actives du marché du travail ; caractéristiques des économies résilientes.

Les recherches récentes sur la relation entre le chômage et la mortalité sont contradictoires. La présente étude utilise une méthodologie statistique pour décomposer les effets du chômage en effets temporaires et effets permanents, et évalue cette relation à l'aide de données agrégées collectées dans onze pays européens durant la période 1971-2001. Généralement, l'effet temporaire d'une hausse du chômage tend à faire baisser la mortalité, tandis que l'effet permanent tend à la faire augmenter. Il est important de noter que ce dernier est d'ordinaire plus fort que le premier.

Le taux de chômage est deux à quatre fois plus faible dans le Nord de l'Europe que dans le Sud. Quel est donc le secret des modèles allemand, néerlandais, suédois et britannique ?

Régulièrement placés au coeur des priorités des gouvernements depuis des décennies, les jeunes, en France, n'en finissent pas de payer plus cher que les autres le prix de la crise économique qui affecte le pays depuis plus de 40 ans. Avec un taux de chômage de plus de 24 % parmi les actifs de 15 à 24 ans, et de 50 % parmi les jeunes non diplômés, la France se situe dans la moyenne haute des Etats européens comptant le plus de jeunes chômeurs.

Résultats d'une étude réalisée pour "L'Expansion" par le cabinet de recherche économique indépendant PrimeView, sur l'emploi et le chômage en Europe (Allemagne, France, Italie, Espagne, Royaume-Uni). Une analyse qui fait état d'écarts importants entre les chiffres officiels donnés par les gouvernements et l'état réel du marché de l'emploi, en intégrant des variables peu prises en compte par les statistiques officielles comme les chômeurs découragés et les temps partiels subis.