Des événements multiformes liés à la célébration du centenaire de la naissance de son fondateur, Henri Langlois, agitent jusqu'au début du mois d'août 2014 la vie de la Cinémathèque française.lls rendent à la fois hommage et justice à l'homme, au créateur d'institution qu'il fut à l'historien qu'il s'est avéré être et à l'éducateur qu'il aura été malgré lui. Musée « reconstitué et repensé », programmations, conférences, publication de textes de Langlois relèvent de fait d'une relecture de l'oeuvre de ce génial pionnier.

De son premier film Schlock, une parodie de film d'horreur, à son dernier Mr. Warmth, un documentaire sur un acteur comique, John Landis a su mettre en place un univers à mi-chemin entre son monde imaginaire peuplé de monstres de cinéma (loup-garou, vampire, monstres de Frankenstein...) et la réalité politique, sociale et raciale américaine.

A Paris, la Cinémathèque française présente jusqu'à la fin mai 2016 la première grande rétrospective mondiale consacrée au cinéaste franco-chilien Raoul Ruiz, avec une soixantaine de films, dont plusieurs inédits et dont beaucoup ont été restaurés pour l'occasion. Cette oeuvre foisonnante fut bâtie sans jamais obéir aux règles imposées par l'industrie et le marché du cinéma.

Henri Langlois aurait 100 ans. La maison qu'il a fondée, la Cinémathèque, fait revivre un personnage qui reste indéfinissable tant il abolit, sa vie durant, toutes les limites communément admises.