C'est un air de frénésie qui nous emporte : nous nous trouvons trop dispersés. Et il ne s'agit pas que des sollicitations électroniques qui viennent hacher notre travail et nos loisirs. Ce sont nos vies qui s'éparpillent, entre familles recomposées, défis professionnels, mobilisations politiques ou pratiques culturelles. Rarement immobiles, souvent ailleurs, toujours à faire deux choses en même temps : notre difficulté à nous concentrer est devenue un problème, et plus encore pour nos enfants. Ne savons-nous plus faire attention ?

Connecté 24 heures sur 24, inondé de textos et de mails, l'homme du XXIe siècle est-il devenu incapable de se concentrer ? Analysant la "crise de l'attention", Yves Citton y décèle le symptôme d'un capitalisme malade. Pourtant, il se refuse à tout catastrophisme.