De la poésie arabe classique à la prose littéraire, en passant par les Mille et Une Nuits et la littérature romanesque contemporaine, L'Orient au cœur es autant un volume d'hommage qu'un ouvrage offrant à un large public quelques clefs pour la compréhension du monde arabo-mulsuman. L'objet de ce livre est de montrer la grande diversité des sources d'inspiration en même temps que l'unité de textes dont certains plongent aux confins de l'histoire et du mythe, notamment lorsqu'ils abordent les représentations de l'imaginaire et la relecture du passé. La dichotomie entre production savante et production populaire, constante de la culture arabo-mulsumane, affleuve en maints endroits. La sacralité, l'histoire politique et religieuse ainsi que les représentations liés aux croyances populaires sont autant de thèmes également présents.

Permet de découvrir l'histoire et les traditions du monde arabo-musulman à travers différentes thématiques : les pratiques et les fondements religieux, la médecine, l'artisanat, les conquêtes, le commerce... Avec des transparents pour explorer l'extérieur et l'intérieur d'un monument ou d'une habitation.

Sous le pouvoir à peine conquis des Abbassides, Bagdad, entre le VIIIè et le Xè siècle, est le lieu d'un formidable éveil de la pensée philosophique et scientifique. Cet essor de la vie intellectuelle s'accompagne d'un vaste mouvement de traduction des textes grecs anciens. Que traduit-on ? Toutes les disciplines scientifiques -- de l'astrologie, de la médecine, de l'astronomie, des mathématiques... et même des manuels d'art militaire -, puis de la philosophie, notamment Aristote. Tout un corpus se constitue -- de traductions, fidèles ou paraphrastiques, en commentaires, de compilations en œuvres propres --, qui deviendra la base de la pensée arabe classique et une source capitale de notre accès à l'Antiquité grecque. L'originalité de Dimitri Gutas est d'analyser les facteurs sociopolitiques et surtout idéologiques qui ont permis ce grand mouvement culturel il corrige l'idée selon laquelle ces traductions auraient été faites en vertu d'une sorte de goût altruiste pour la culture. Il montre qu'elles émanent en réalité de la demande de l'État et plus généralement de la société, puisque leurs commanditaires sont les califes et aussi des marchands, des propriétaires terriens, des Arabes et des non-Arabes, des musulmans et des non-musulmans... Enfin, Dimitri Gutas décrit l'influence de cette grande entreprise de traduction sur cet autre renouveau intellectuel qu'on a appelé le " premier humanisme byzantin ". Salué, lors de sa parution en langue anglaise en 1998, par une critique unanime, ce livre est un classique des études sur les rapports entre l'Antiquité grecque et le monde arabe.