Depuis deux siècles, en France, l’histoire du vote est marquée de tâtonnements, de flux et de reflux. Et si la Seconde République accorde le droit de vote aux hommes, elle le refuse aux femmes, qui doivent patienter jusqu’en 1945 afin de pouvoir glisser un bulletin dans l’urne. Quant à l’isoloir, si familier aujourd’hui, il n’a été instauré qu’en 1913, au prix d’âpres discussions. Outre l’obtention d’un résultat, le fait de voter constitue bien un apprentissage de la citoyenneté et de la démocratie. Sommaire. LE POINT SUR : Héritages révolutionnaires et impériaux.

Le premier tour des régionales et départementales du 20 juin 2021 a enregistré un bien triste record pour la démocratie : une abstention à 66,7 %. Peut-on rester les bras ballants face à un tel naufrage ? "Marianne" lance des pistes de réforme d'un système "sclérosé". Sommaire. Institutions, tout exploser avant que ça pète ! A quoi ressemblent les villes ultra-abstentionnistes ? Mais pourquoi les Corses votent-ils encore ? Dans la Drôme, un besoin de protection sans réponse. Et si voter changeait la vie... 9 propositions pour recharger la démocratie. Droitisation : juste une illusion ?

L'insatisfaction d’une grande partie de la population à l’égard des partis et des élections n’implique pas nécessairement un rejet de la représentation. C’est du moins ce que révèlent un certain nombre d’études interrogeant les conceptions de la démocratie par les citoyens. Ce à quoi beaucoup aspirent, c’est à une représentation de meilleure qualité, qui soit plus en phase avec les aspirations légitimes de la population.

Les hommes et les femmes politiques sont détestables - et détestés -, sauf ... les maires à portée de claque. Les élus sont "des égoïstes, des arrivistes, des narcisses, des incompétents, des traîtres", sauf... les élus locaux. Dans son dernier ouvrage, "On a les politiques qu'on mérite" (éd. Fayard, février 2022), la politologue Chloé Morin décortique le rapport ambigu qu'entretiennent les citoyens avec la classe politique.

Elle s’est maintenue contre vents et marées, écopant d’un humiliant 1,75 %. Entêtement tragique ou fidélité quasi christique au drapeau socialiste ? Aujourd’hui repliée sur Paris, Anne Hidalgo, plus isolée que jamais, entend pourtant « accélérer » la transformation de la ville. En ligne de mire, le périph, la tour Eiffel, les Champs-Elysées, et la piétonnisation des quatre arrondissements centraux. Mais comment mener de tels dossiers sur fond de si grande défiance ? Sommaire. Elle est de retour... et les Parisiens vont être très très énervés ! Pourquoi Paris sera toujours #saccageparis.

Figure centrale de la marche du 5 octobre 1968, considérée comme le point de départ du conflit nord-irlandais, l'écrivain Eamonn McCann estime qu'aujourd'hui encore il incombe au peuple de se battre pour ses droits.

Par son ampleur, sa violence et ses racines, le mouvement de contestation des "gilets jaunes" a abasourdi la presse étrangère. Si certains y voient une menace contre l'ordre démocratique, les médias internationaux constatent avant tout une déconnexion du pouvoir en France et un manque de dialogue social. La question est désormais de savoir où ce mouvement s’arrêtera. Sommaire. Y a-t-il péril sur la démocratie ? Seuls dans leur monde. Répondre à la colère. En direction d'une véritable insurrection. A la une, un florilège des unes de presse étrangère couvrant la fronde des "gilets jaunes".

Le président français n'a que partiellement résolu la crise des "gilets jaunes". Le divorce avec une partie des citoyens semble tel qu'ils ne l'écoutent plus et les plus remontés continueront de manifester, peu importent les mesures annoncées. La France se retrouve dans l'impasse. Sommaire. Macron pris au piège de la colère. La chute tonitruante d'un souverain. Le symptôme d'une nouvelle crise européenne ? Les Français se révoltent autrement.

La crise des gilets jaunes met le chef de l'Etat au pied du mur. Pourquoi il doit tout changer. Sommaire. Les derniers jours du modèle français. Yascha Mounk : "Les gilets jaunes sont le négatif d'En Marche !" Le Puy brûle-t-il ? Une colère fiscale à contretemps. Quand Macron était un gilet jaune... Marcheurs au bord de la crise de nerfs. Peur sur la Macronie. Patrice Gueniffey : "L'égalitarisme, cette passion française". Le pays des révoltes fiscales. Dépenses publiques, un "pognon de dingue". Le tour de France des petits et grands gaspillages. C'est fini, le gâchis ?

Dégagisme, défiance envers les élus, abstentionnisme, manifestations d’ampleur... La crise de la démocratie française est profonde. Face à des élus atones, les Français multiplient les appels à plus de démocratie directe. Sommaire. Terminée, la représentation ? Bienvenue sur ma liste ! Mieux représenter des idées et un tabou. Citoyens législateurs."Les Gilets jaunes expérimentent un nouveau type de citoyenneté" : entretien avec le politologue Philippe Marlière.

Après le coup d'envoi du grand débat national donné par Emmanuel Macron à la mi-janvier 2019, des centaines de réunions sont prévues dans toute la France. Ce succès relatif rassure le politologue Loïc Blondiaux, professeur de science politique à l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, sur la demande de démocratie participative de la part des citoyens.

A l'ère d'une démocratie représentative en crise, et à l'échelle d'une collectivité mal connue, des élus donnent la parole aux citoyens pour coconstruire les programmes. Selon les régions, des panels de représentants permanents de la population, des ambassadeurs ou des citoyens volontaires participent à la définition des politiques. Les plateformes participatives sont plébiscitées. Sur le terrain, laboratoires, tournées ou journées citoyennes et formation des élus facilitent l'approche du territoire.