Les récentes manifestations en Iran ont affaibli le gouvernement du président Hassan Rohani qui s'efforce de conserver une ligne centriste. On assiste à une contestation radicale qui met en cause la légitimité des institutions. La colère d'une part croissante de la population menace la survie du régime mis en place par l'ayatollah Khomeyni.

Aux antipodes des slogans officiels, le citoyen lambda voit dans le dialogue direct avec les Etats-Unis l'issue de l'impasse nucléaire.

Les sanctions américaines vont durement frapper les Iraniens, dont la parole se libère de plus en plus contre la corruption au sein du régime.

Les manifestations protestataires qui se sont déroulées du 28 décembre 2017 au 6 janvier 2018 dans plus d'une centaine de villes à travers l'Iran et les slogans radicaux scandés contre la République islamique et ses dirigeants ont surpris l'opinion publique aussi bien à l'intérieur qu'à l’extérieur du pays. Contrairement au Mouvement vert de 2009 (après l’élection présidentielle de juin 2009)...

Frappés de plein fouet par les difficultés économiques et sans espoir d’embellie politique, les Iraniens ne croient plus en l’avenir. Parmi les jeunes, nombreux sont ceux qui envisagent de quitter le pays.

Simulacre de démocratie, le scrutin présidentiel du 19 mai 2017 met en lumière les failles du régime et l'appétit d'ouverture d'une société connectée.

Largement réélu le 19 mai 2017, le président iranien doit éventer les pièges semés sous ses pas par les gardiens du dogme ultraconservateur. Rude bataille...

Alors que l'Iran célèbre le quarantième anniversaire de sa révolution islamique, Armin Arefi livre une analyse documentée d'un Etat au faîte de sa puissance régionale mais miné de l'intérieur par une succession de crises. Et brosse un tableau saisissant de la vie politique et quotidienne.

Juin 1979 : le projet de Constitution préparé par les laïcs du gouvernement révolutionnaire est rejeté par Khomeiny. L’Iran sera une république régie entièrement par l’islam. En dehors des fidèles de l’ayatollah, il n’y aura pas de place pour tous ceux qui ont concouru à abattre le régime du shah. Quarante ans et quelques guerres plus tard, le régime atteint une impasse.

Pour éviter l’explosion sociale, Téhéran va introduire en Bourse les parts des entreprises d’Etat offertes jadis aux moins fortunés. Mais si la bulle boursière éclate, les conséquences seront terribles, écrit "The Middle East Eye".

La pandémie de Covid-19 a frappé très fortement la République islamique d’Iran. Elle arrive sur fond d’une triple crise économique et de mouvements de contestation politique. Quel sera son effet ? Le régime iranien connaîtra-t-il un « moment Tchernobyl », comme l’URSS de la fin des années 1980 ? Rien n’est moins sûr.