Sécheresse, famine, extrême pauvreté... Le pays s’enlise dans une crise économique et politique qui laisse peu de perspectives à sa population.

Tout le monde semblait d'accord : la famine dans le sud de l'île est due au réchauffement climatique. Cela arrangeait bien les autorités, déresponsabilisées. Mais la faim prend ses racines ailleurs. Contre-enquête sur un storytelling savamment orchestré.

80% de la vanille mondiale vient de l'une des îles les plus pauvres de la planète. Le temps de la récolte, Madagascar brasse des millions. La fièvre monte. C'est la bulle de la vanille.

515 dollars le kilo : le prix de la vanille à Madagascar atteint des sommets en 2018, aussi haut que le prix de l'argent. Le cours a explosé, certains cultivateurs en ont profité pour gagner beaucoup mais la majorité a simplement subi l'envolée, coincée derrière les acheteurs, les intermédiaires et les exportateurs. De plus, les tendances actuelles poussent à cultiver la vanille de partout au détriment des autres produits comme le riz ou le manioc. Mais quand le cours s'effondrera, les conséquences seront terribles pour ceux qui ne trouveront pas le moyen de se réadapter rapidement.