Malgré l'espoir suscité par le départ du pouvoir de Zine el-Abidine ben Ali (1987-2011) lors des « printemps arabes », la situation du peuple tunisien n'a pas connu les améliorations escomptées. Alors que le régime politique reprend le chemin de l'autoritarisme sous Kaïs Saïed (depuis 2019), l'économie reste incapable de sortir d'une crise aggravée par la Covid-19. Découragée par un avenir morose, une partie de la jeunesse fait le pari de l'exil.

Alors que l'Etat vient d'accorder des augmentations salariales, la Banque centrale relève pour la troisième fois en un an le taux d'intérêt directeur pour lutter contre l'inflation.

Au-delà de la lutte contre la corruption et le chômage, de la revitalisation des services publics et de la relance de l'économie, c'est la refonte totale du mode de gouvernance qui est au coeur du projet du nouveau président. Sommaire. "Le peuple veut", éditorial. Page blanche. Puzzle parlementaire. Khadija Mohsen-Finan, politologue « C'est la fin des petits arrangements entre chefs ». Economie. L'heure du choix. Cherche nouveau modèle industriel, tribune. Entrepreneuriat. Décideurs stratégiques. Société. Kuriat, le paradis sur mer. Tendance. Ainsi soie-t-il.

Gouvernance, relance économique, réconciliation nationale... Avec l'investiture du gouvernement Fakhfakh, le nouvel exécutif peut enfin entrer en action. Principale mission : débloquer le pays. Sommaire. ENJEUX. Retrouver la flamme, éditorial. Le temps de la réconciliation. Le clair-obscur de la transition, tribune. ECONOMIE. Toujours à la pointe. Hakim Ben Hammouda, économiste, ancien ministre de l'Economie et des Finances : "Le défi est de reconstruire un contrat social". L'agriculture du futur. SOCIETE. Voyage au pays des saveurs. Espace de Liber'thé.

Il y a dix ans, te nom de ce vendeur de légumes ambulant qui s'était immolé par le feu pour protester contre l'arbitraire rimait avec Printemps arabe. Aujourd'hui, il évoque surtout des lendemains qui déchantent.

Le philosophe et sociologue refuse de céder à l’accablement devant la chape de plomb qui s’abat sur la Tunisie. Il analyse les raisons de l’échec de la transition, du soutien populaire à Kaïs Saïed et de l’incapacité de la gauche tunisienne à incarner l’horizon social de la révolution. Il voit aussi émerger un archipel de résistances prometteur, à condition que celui-ci trouve sa traduction politique.

À partir d’une enquête de terrain au long cours, cet article reconstitue les conditions globales, nationales et micro-sociales de formation du mouvement LGBT tunisien. Il montre que les militant.es sont fortement consommateurs et consommatrices de biens culturels mondialisés et sont inséré.es dans des réseaux transnationaux, mais que les produits de la globalisation sont filtrés et interprétés par leur passé incorporé.