Dans "Politiques de l’inimitié", Achille Mbembe articule son «afropolitanisme» à une méditation sur le monde, soumis à une « épreuve » inouïe, entre critique politique et eschatologie . S’il invitait précédemment l’Afrique et les ex-puissances colonisatrices à «sortir de la grande nuit» de leurs aliénations réciproques, il replonge ici l’humanité dans la plus grande nuit d’un «monde zéro» engendré par le règne d’une inimitié généralisée, où la colonie au revers des démocraties dit la vérité du monde, où «l’externationalisation de la violence» par les Etats coloniaux devient violence globale.

Des dizaines de corps portant des marques de torture ont été repêchés au Soudan dans ce cours d’eau qui coule depuis l’Ethiopie. Selon les témoignages recueillis par CNN, il s’agirait de Tigréens victimes de massacres ethniques.

Denis Mukwege sera bien candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. Surnommé l’“homme qui répare les femmes”, le gynécologue entend rétablir la souveraineté intérieure de la RDC.

Jadis, les Syriens ne craignaient que la police et les sbires du régime. Aujourd’hui, la méfiance haineuse entre sunnites, chiites et chrétiens redessine les contours de la ville des Omeyyades.

L’exode, depuis le 25 août 2017, de plus de 120 000 réfugiés rohingyas au Bangladesh témoigne des très fortes tensions communautaires. Pour l’historien Thant Myint-U, elles sont le résultat d’un héritage colonial mal digéré et de l’ultranationalisme. Obstacles à l’avènement d’un État apaisé.

De nombreuses voix se sont élevées contre le silence de la "Dame de Rangoon", Prix Nobel de la paix en 1991, alors que les persécutions s’intensifient contre les Rohingyas.

Le 25 août 2017, l’Armée de secours aux Rohingyas de l’Arakan a attaqué des postes de police à l’ouest de la Birmanie. L’armée a répliqué, provoquant l’exode de plus de 400 000 civils rohingyas, une minorité musulmane ostracisée depuis des décennies. Les Nations unies parlent de nettoyage ethnique. Ce conflit ancien pourrait avoir des répercussions régionales. En Birmanie, il assure une nouvelle légitimité aux militaires, honnis après cinquante ans de dictature.