Le succès de la mission du divin vaisseau, Shenzhou VII, en laisse augurer d'autres : du lancement d'une station orbitale permanente à l'exploration de la Lune. Les Américains s'inquiètent. Non sans raisons

Il y a moins de dix ans que la République populaire envoie des hommes en orbite. Mais elle rattrape son retard à grands pas technologiques. Station spatiale, voyages vers la Lune : des milliards de dollars pour approcher les étoiles.

Fuites et déclarations officielles s'accordent : avant fin octobre, un Chinois aura volé en orbite, propulsant le Céleste Empire au rang de troisième puissance spatiale mondiale. Objectif : la Lune et Mars, sans oublier la propagande intérieure.

Le 15 octobre 2003, la Chine est devenue le troisième pays à envoyer un homme en orbite, 42 ans après l'Union soviétique et les Etats-Unis. Retour sur un exploit qui relance l'épopée spatiale.

En envoyant des astronautes en orbite, la Chine espère entrer dans le club très fermé des superpuissances de l'espace.

La Chine a mis en service, en 2017, le plus grand radiotéléscope du monde. Elle marque ainsi, de façon spectaculaire, la volonté de ses dirigeants de reprendre une place abandonnée depuis des siècles sur le devant de la scène astronomique. Et pour le pays qui a inventé la poudre, de décrocher la Lune comme un symbole de puissance retrouvée. Reportage dans les hauts lieux célestes de l'Empire du Milieu. Sommaire. La révolution touche au ciel. Le rêve de Nan Rendong. L'astronomie chinois en quinze dates. L'harmonie du ciel et de la terre. L'Empire très céleste. Feuille de route.

La Lune, Mars... Avec ces deux destinations privilégiées, la Chine semble refaire le chemin déjà accompli par la Russie et les Etats-Unis. Mais ce programme en apparence banal vise bien plus loin. Outre Jupiter et les astéroïdes, le retour sur Terre d'un échantillon du sol martien fait partie des objectifs de Pékin.