Le Grand Massacre des chats est un ouvrage qui se situe à la croisée de l'histoire et de l'anthropologie. L'historien américain Robert Darnton définit son travail comme une tentative de rendre compte de la manière dont les hommes du 18e siècle siècle percevaient le monde dans lequel ils vivaient. Représentations mentales, attitudes face à la religion, au savoir, à la philosophie, rapport que les contemporains entretenaient avec l'écrit... Il est question de tout cela à la fois.

Des contes merveilleux, facétieux, des histoires d'animaux, de voleurs, de sots, de sorcières, de fées, de diables. Des légendes par centaines enracinées au plus profond de nos terroirs et de notre inconscient.

Après avoir distingué le conte populaire des genres voisins, M. Simonsen étudie les modes de collecte des récits et les théories sur l'origine du conte ainsi que sur sa diffusion et sur "l'art du conteur". Ensuite elle s'étend sur les différentes approches du phénomène dans la critique d'aujourd'hui : l'analyse morphologique, l'interprétation "psychanalytique", les lectures structurales anthropologiques et sémiotique.

Etude du grand maître des croyances populaires, celui que l'on ne nomme pas, de peur de le voir apparaître, le Diable en personne. Principe du Mal, relégué dans les Ténèbres, le Prince de l'Enfer semble se plaire sur terre, si l'on en croit le grand nombre de récits qui le mettent en scène.