Face à la fronde estudiantine déclenchée par l'adoption du contrat première embauche, le Premier ministre a choisi la fermeté.

Depuis l'ouverture des négociations, l'écart s'accentue entre des syndicats parfois trop timides et la base du mouvement, qui multiplie les actions symboliques.

Récit d'une semaine qui a vu les étudiants se heurter aux partisans du déblocage des facs et les lycéens de plus en plus nombreux à se mobiliser.

Au lieu de calmer le jeu, l'intervention télévisée de Dominique de Villepin, le dimanche 12 mars 2006, semble avoir galvanisé un mouvement anti-CPE qui n'a cessé de grandir dans la perspective de la grande manifestation de samedi dernier.

S'il a bloqué les universités, le mouvement anti-CPE n'en est pas moins riche d'enseignements.

La France s'est-elle repliée sur elle-même, est-elle incapable de se réformer ou, au contraire, est-elle en train de se réinventer ?

La presse étrangère - européenne, essentiellement - a du mal à comprendre pourquoi le CPE a soulevé une telle contestation en France.

L'une s'inquiète, l'autre s'exporte : cette France aux deux visages est souvent décrite par les observateurs étrangers.