En l'espace d'un an, six ponts se sont effondré en Chine. Mauvaise qualité des matériaux et corruption du régime expliqueraient cet enchaînement de catastrophes.

En condamnant un haut fonctionnaire à la peine capitale pour corruption, l'Etat voulait faire un exemple. Pour populaire qu'il soit, ce jugement perpétue un système inefficace, estime un magazine en ligne dissident.

En publiant ses comptes sur Internet, une commune du Sichuan se retrouve mise au ban. Une opération vérité qui fait peur dans un pays où les cadeaux sont monnaie courante.

Lorsque les brigades anticorruption sont corrompues, où va-t-on ? La presse officielle chinoise s'alarme de la déliquescence du pays. Porte-voix d'un pouvoir divisé, elle louvoie entre rappels à l'ordre et plaidoyers pour la tolérance. A plus d'un an de la désignation du successeur de Hu Jintao, c'est l'objectif de la stabilité qui prime. Mais la réforme politique peut-elle attendre ?

Dans un pays où la table est révérée, sept Chinois sur dix s'affirment préoccupés par la qualité des produits alimentaires. Les scandales se multiplient : huile frelatée, fruits de mer aux métaux lourds, abus de produits chimiques. Si la répression policière s'abat sur des réseaux organisés, la presse dénonce la corruption et une faillite morale.

C'est de New York que semble être parti le coup, mais c'est en Chine que s'engrangent les bénéfices politiques : les révélations sur la fortune cachée de la famille de Wen Jiabao relèvent forcément de la lutte de pouvoir.

L'homme d'affaires Guo Wengui, exilé depuis deux ans, s'est mis à faire des révélations pouvant salir les plus hauts responsables chinois, parmi les proches de Xi Jinping. Pékin emploie les grands moyens pour le faire taire.

Pots-de-vin, notes de frais, détournements de fonds publics, policiers véreux... servent à la fois la modernisation et le pouvoir en place.

Yang Bin était devenu le symbole du capitalisme chinois. Ses projets agricoles et immobiliers faisaient rêver les banquiers et les fonctionnaires, qui lui ont prêté des centaines de millions d'euros... Jusqu'à la découverte du pot aux roses : il n'était qu'un escroc.

La Chine fait face à un type particulier de corruption : certains officiels détournent de l'argent pour pouvoir "se payer" une maîtresse, un symbole de réussite. Cela pose également la question des conditions sociales et économiques de la femme en Chine.

Corruption, luxe et ballets roses : le président chinois Hu Jintao liquide par le scandale les proches de son successeur.