Poète voyageur et maudit, alcoolique et homosexuel, Hart Crane n'a cessé de fasciner depuis son plongeon suicidaire dans le golfe du Mexique en 1932. De White Buildings à Key West, en passant par Le Pont, une «épopée de la conscience moderne» américaine, ses vers oscillent entre post-romantisme et modernisme, silence et lyrisme flamboyant, prosodie classique et rythmes inspirés du jazz, mythes archaïques et progrès technique, métropole new-yor-kaise et nature sauvage des Caraïbes.