Ancrée dans les conventions internationales depuis des décennies, l'interdiction des stupéfiants est remise en cause par plusieurs législations locales qui ont ouvert la voie à la dépénalisation, voire à la légalisation, des drogues, contrôlées par l'Etat. Mettre en avant la santé pour assurer la sécurité, et non plus l'inverse : ainsi se résume la philosophie novatrice qui soutient ces politiques. Un pari sur l'éducation, qui rappelle celui qui caractérisa la fin de la prohibition de l'alcool. Sommaire. Boire ou non, là n'est pas la question. Prohiber la prohibition. Ecouter le toxicomane.

« Narcoterrorisme ». Le mot évoque Pablo Escobar, les cartels et les barons de la drogue. Depuis quelques années, il désigne surtout l'alliance des deux fléaux auxquels le pouvoir américain a déclaré la guerre : les stupéfiants et le terrorisme. De fait, de la Colombie à l'Afghanistan en passant par le Liban, la drogue sert de source de financement à certains groupes armés. Pour tarir cette manne, les grands moyens sont déployés. Opération Cedar, opération Cassandra... Des missions aux noms mystérieux et leurs agents infiltrés s'attaquent au nerf de la guerre : l'argent des stupéfiants.