Irlande. Le pays européen le plus touché par la crise vote sur le traité de Lisbonne.

Après une décennie de folie économique, le Tigre celtique mord la poussière. Le PIB devrait reculer le 13,5% d'ici à 2010. Et les jeunes fuient à nouveau le pays

Comme la Russie ou l'Argentine par le passé, les pays européens les plus fragiles devraient contraindre leurs créanciers à assumer une partie des pertes, estiment certains économistes.

Le système bancaire irlandais s'est développé à une vitesse fulgurante. Mais il était construit sur du sable, explique un gestionnaire de fonds britannique.

Réflexion, en octobre 2010, sur le modèle économique irlandais, passé de la success story avant la crise économique à la débâcle économique. Après l'adoption d'un modèle libéral à la fiscalité particulièrement souple qui a permis à l'Irlande d'atteindre une croissance de 7 % par an, en attirant les investisseurs étrangers, l'Irlande a déployé un vaste programme d'austérité particulièrement sévère, aggravant la récession et suscitant la méfiance des marchés.

Ménages étranglés par leurs emprunts immobiliers, vendeurs licenciés, enseignant mis au régime sec, chômeurs contraints de s'expatrier... En attendant les détails du plan de sauvetage de leur économie, les Irlandais passent d'une croissance miraculeuse à une violente cure d'austérité.

Lors du boom économique, ce chauffeur de taxi spéculait dans l'immobilier en Europe de l'Est. Aujourd'hui, ruiné, il vit chez ses parents. Un parcours qui n'est pas rare dans l'Irlande d'après le krach de 2008.

Très endettée, l'Irlande est passée au régime sec en 2009. Ce sont les particuliers qui se serrent la ceinture. Pas les entreprises.