De l'Italie au Royaume-Uni, en passant par l'Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas, les gouvernements de coalition subissent partout de fortes turbulences. Mais certains davantage que d'autres. Et pas toujours pour les mêmes raisons.

Angela Merkel et Nicolas sarkozy font ce qu'ils peuvent pour combler l'absence d'un vrai leadership politique et économique, mais n'arrêtent pas de se chamailler. Du coup, les marchés perdent patience. Et la zone euro est au bord du gouffre.

A l'heure où s'ouvre le sommet européen des 8 et 9 décembre 2011, l'Europe s'interroge : comment réformer et comment sortir de la crise ? La révision du traité de Lisbonne, réclamée lundi dernier par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, doit-elle se faire à 27 ou se limiter aux 17 membres de la zone euro ? Faut-il assortir la rigueur budgétaire d'une règle d'or et de sanctions automatiques ? Quel rôle faut-il donner à la Banque centrale européenne ? Tout est possible, à condition de faire vite...

La pérénnité de l'Union paraît incertaine. La présente contribution tend à dégager les voies d'un renouveau, démarche complexe dès lors qu'il faut éviter la pure fiction. Pour y parvenir, l'Union doit retrouver le sens du Projet européen, redéfinir les finalités et affirmer son identité. Il convient aussi de dépasser la vision purement libérale, voire financière de l'Union dans la définition d'un nouvel ordre économico-social faisant une large place aux droits sociaux et à la protection sociale.

En l'espace de 60 ans, le Parlement européen a connu un accroissement considérable de ses différents pouvoirs, législatif, budgétaire ainsi que de contrôle. Cependant, il est aujourd'hui confronté à de multiples défis qui font écho aux difficultés que traverse l'Union européenne : l'impact des élargissements successifs qui ont accentué l'hétérogénéité de ses membres, la complexification des mécanismes de décision, ou encore la remise en cause du processus d'intégration.

L'Union européenne traverse sa crise la plus grave. C'est en effet une crise multiregistre et cumulative : politique et démocratique, économique et sociale, géopolitique et géographique. Elle débouche non pas tant sur une déconstruction européenne que sur la confrontation entre deux futurs politiques et territoriaux pour l'Union européenne.

Le printemps 2010 a été frais côté météo mais brûlant côté Europe. Partie de Grèce, une violente crise économique a secoué notre Vieux Continent et failli emporter ses institutions communes. Retour sur un problème qui peut ressurgir.

Retour sur les orientations économiques prises par l'Union européenne depuis sa création, en regard des principales politiques économiques et monétaires en vigueur dans le monde occidental. Le retour en arrière permet également de comprendre la crise de gouvernance que traverse actuellement l'Union renforcée par la survenue de la crise économique de 2008.

Anciens membres contre nouveaux, laxistes contre vertueux : la crise de la monnaie unique révèle une nouvelle ligne de faille au sein de l'UE.