Au-dessus de tout soupçon, un couple de septuagénaires américains a espionné pour le compte de Fidel Castro pendant... trois décennies. Histoire d'une double vie qui confirme le brio des services secrets cubains

Pour une fois la communauté cubaine de Miami soutient La Havane en dénonçant les strictes conditions imposées par Washington pour venir en aide aux sinistrés

Le 22 janvier 2009, deux jours seulement après sa prise de fonctions, Barack Obama a signé un décret présidentiel ordonnant la fermeture dans un délai d'un an du centre de détention de Guantanamo Bay. Une décision applaudie par les défenseurs des droits de l'homme et accueillie avec soulagement dans le monde. Mais, à six mois de la fermeture programmée, le président américain se heurte à de nombreux obstacles.

Il avait toujours vécu dans l'ombre de Fidel. Les négociations secrètes avec Washington pour mettre fin à la "guerre froide tropicale" ont révélé publiquement, pour la première fois, son habileté politique. Que veut le maître de La Havane ? Il y a loin du dégel à la démocratie...

Répression et incurie économique d'un côté, complots et embargo de l'autre. Au terme d'une interminable scène de ménage, le vieux couple infernal paraît résolu à tourner la page. Il était temps !

Une poignée de main entre Raoul (Castro) et Barack (Obama) aura suffi. Après un demi-siècle d'embargo, une page d'histoire nouvelle souffle sur Cuba. Hasta la victoria siempre ? Il est aujourd'hui passionnant d'aller y retrouver les empreintes - émouvantes sinon nostalgiques - d'une trajectoire unique, remuante et révolutionnaire...