On revient souvent à George Cukor, puis on l'oublie, ou on le cite au passage, par exemple dans des courants de pensée qui minimisent le metteur en scène ("gender studies", "star studies", "queer studies"). Une rétrospective complète à la Cinémathèque française datant d'il y a une douzaine d'années déjà, nous avait fait découvrir ses premiers films, résolument "pre-Code" et parfois étonnants ("Positif" no 152, février 2007). En 2013, sortait un ouvrage collectif stimulant et inégal doté de propos inédits ("George Cukor.

Les écrits de Joseph McBride sur le cinéma font, à juste titre, autorité et l'on peut regretter que tous ne soient pas traduits en français. Ses ouvrages, notamment sur John Ford, Orson Welles, Ernst Lubitsch ou Billy Wilder, sont des réussites exemplaires, tant dans la minutie de l'historien et la finesse de l'analyse que dans la fiabilité des connaissances. On attendait donc avec impatience l'ouvrage qu'il consacre à George Cukor.