Eugène Mouton, connu aussi sous le pseudonyme de Mérinos, né le 13 avril 1823 à Marseille, mort le 8 juin 1902 à Paris, est un magistrat et écrivain humoristique et fantastique français. Après des études de droit à Paris, il rejoint la magistrature et occupe différents postes avant d’être nommé en 1862 procureur impérial à Rodez où il finalise un ouvrage sur les Lois pénales de la France1. Il crée un service de bibliothèques ambulantes dans l’Aveyron qui porte son nom et qui lui vaut une médaille de bronze à l’exposition universelle de 1889. En 1857, il publie dans Le Figaro L'invalide à la tête de bois qui lui donne la célébrité. Il abandonne l’administration en 1867 pour se consacrer à l’écriture. Il pastiche Les Aventures merveilleuses mais authentiques du Capitaine Corcoran, d'Alfred Assolant avec Voyages et Aventures du Capitaine Marius Cougourdan - Commandant Le Trois-mâts " La Bonne Mère ". En 1886, il se présente à l'Académie française contre Leconte de Lisle pour le fauteuil de Victor Hugo, et n’obtient que deux voix. Il publie ses mémoires dans Un Demi-siècle de vie(1848-1901) chez Delagrave.

Six nouvelles, portraits-satires de ceux qu'on appelait les Jeunes France, des jeunes gens qui, comme lui, ont sans doute rêvé de "mettre la planète à l'envers", mais se pressent de rentrer dans l'ordre bourgeois qu'ils dénonçaient hier.

Réédition de l’un des deux maîtres-livres de Pétrus Borel (avec Madame Putiphar). Champavert : Contes immoraux (1833), introuvable en librairie depuis quinze ans, est l’un des rares chefs-d’oeuvre de la littérature « frénétique » de langue française… et l’un des plus étonnants recueil de nouvelles du XIXe siècle. Sa remise au jour coïncide avec la sortie de la première grande biographie jamais consacrée à Borel (parution prévue en mai 2002 chez Fayard)… signée par Jean-Luc Steinmetz – maître d’oeuvre de la présente édition et spécialiste incontesté de l’écrivain.

Cet ouvrage est la première étape d'un dépouillement systématique de la production de textes courts du XIXe siècle (déjà 1 156 titres répertoriés), en vue de dresser un inventaire année par année de la nouvelle française. Autrement dit, de tout ce qui ne fait plus partie de notre mémoire, qui n'est plus édité, qui n'est plus commenté, mais qui a contribué à édifier le patrimoine littéraire d'un siècle. Avec comme propos d'écrire l'histoire de ce genre, inédite à l'heure actuelle, de faire découvrir les vrais et nombreux visages de la nouvelle de l'époque, trop souvent réduits à celui de la nouvelle fantastique. La nouvelle au XIXe siècle, ce n'est pas seulement Mérimée et Maupassant : ce sont encore quatre-vingts pour cent d'une production qui sont occultés.