Voici le texte intégral, non expurgé, du journal du plus grand danseur de son temps. Rédigés au cours de l'hiver 1918-1919, alors que Vaslav Nijinski résidait en Suisse avec sa femme Romola et leur fille Kyra, ces cahiers se présentent comme le témoignage bouleversant d'une vie de création faite de gloire et de souffrances. Alors âgé de vingt-neuf ans, sur le point de sombrer dans la folie, l'artiste évoque sa douleur de vivre et relate sa quête humaine et spirituelle à travers son art et dans sa vie quotidienne. Répétitive, obsessionnelle, violente, sa prose, parfois incohérente, s'accorde avec le souhait de son auteur : donner plus à ressentir qu'à comprendre.

Natalia Rechetovskaya, la première femme d'Alexandre Soljenitsyne, est morte, mercredi 28 mai, à Moscou (Russie). Elle était âgée de 84 ans. Natalia Rechetovskaya s'était mariée deux fois avec le futur Prix Nobel de littérature, la première en 1940, et la seconde en 1957. Entre-temps, elle s'était séparée d'Alexandre Soljenitsyne pendant que celui-ci était au camp, et avait épousé un autre homme dont elle avait divorcé pour se remarier avec Soljenitsyne après sa libération. Dans un entretien au journal Argumenti i Fakti, Natalia Rechetovskaya avait déclaré en 2002 : "Ça peut paraître étrange et même scandaleux à certains, mais, hélas, je n'ai cessé de l'aimer jusqu'à aujourd'hui." Née en 1919, Natalia Rechetovskaya, qui avait une formation de chimiste, a travaillé plus de trente ans dans une entreprise agricole de la région de Ryazan. Elle a écrit plusieurs livres de Mémoires, notamment sur sa vie avec l'auteur de L'Archipel du goulag. Après leur second divorce en 1970, alors que Soljenitsyne était en butte à la répression, le KGB avait essayé d'utiliser Natalia Rechetovskaya contre son ancien mari. in : Le Monde, 2003-06-11

Alberto Cavallari mène l'enquête. Né en 1927, cet ancien directeur du "Corriere della Sera" enseigne aujourd'hui à Paris II. Une dizaine d'ouvrages jalonnent son itinéraire d'observateur politique (du Vatican à la Chine, en passant par la France). Mais Tolstoï l'entraîne plus loin encore, au coeur d'une énigme qu'éclaire la lecture minutieuse des "Carnets".