Malmené par la crise, le groupe peine à vendre ses avions, à commencer par le Rafale. Une situation préoccupante, alors même que se pose la question de la succession des dirigeants.

Les avions sans pilote représentent le futur des armées... et des industriels de la défense. Entre les deux européens qui veulent se faire une place sur ce marché, la bataille fait rage.

Vente du Rafale en Inde, projet du futur avion de combat européen, rapprochements industriels... Bien décidé à garder son rang dans le secteur militaire, l'avionneur joue son destin en 2013, alors qu'un nouveau PDG, Eric Trappier, prend les commandes.

Un dirigeant tenté par l'exil fiscal, un autre obligé de réussir la vente du Rafale à l'export, deux fils qui se disputent une succession, le tout sous l'oeil toujours plus vigilant de l'Etat : la tâche est rude pour Charles Edelstenne, chargé de tenir le groupe. Au côté d'un Serge Dassault qui ne lâche pas les commandes.

Dassault Aviation est en lice pour décrocher un juteux contrat auprès de New Delhi et tenter de réparer une anomalie : le prétendu ″meilleur avion du monde″ ne se vend nulle part.

Il prend les commandes de Dassault Aviation. Portrait d'un homme du sérail.

Le deuxième fils de Serge entend peser dans la succession.

Chez les Dassault, rien ne se passe comme ailleurs. Avec le lancement du Falcon 5X apparaît un nouvel héritier potentiel, Julien.

C'est la fin d'une époque : Serge Dassault donne les clés de sa maison à Aerospatiale-Matra, pour former le futur groupe de défense France-Aerospatiale. Et parler d'égal à égal avec British Aerospace et Dasa.

En se retirant du projet de bateau volant, le groupe aéronautique compromet un projet que portait Tabarly depuis vingt ans.

C'est un gaffeur invétéré qui ne respecte pas les convenances de l'establishment. Son génie de père estimait qu'il n'était pas à la hauteur. Pis : aujourd'hui la nouvelle Europe de la défense semble se faire sans lui, et le voilà sur le banc des accusés devant un tribunal belge pour "corruption active"...