L'émir Mohammed ben Rachid al-Maktoum a supervisé la métamorphose de Dubaï, d'un petit village de pêcheurs plutôt endormi en paradis des affaires exonéré d'impôts et capitale mondiale des excès clinquants.

La quasi-faillite de l'émirat marque la chute d'un modèle fondé sur la folie immobilière, l'hyperconsommation et le surendettement. Elle rappelle aussi que la crise n'est pas finie.

Ayant bâti sa prospérité sur les secteurs de l'immobilier et du tourisme, la cité-Etat, qui n'est pas très riche en pétrole, risque d'être la première économie du Golfe à subir les effets de la récession mondiale

Que faire lorsqu'on est privé de travail et que l'on doit quitter le pays sans délai alors que l'on possède appartement et voiture dans l'émirat ?

Incapable d'honorer ses engagements, le petit émirat aux ambitions démesurées fait trembler toutes les places boursières. De nombreux observateurs craignent un effet domino provoquant une nouvelle crise financière.

En quelques semaines, l'émirat a perdu de sa superbe. Au pied des tours inachevées, le chômage et la morosité font désormais partie du quotidien d'une population désenchantée.

À Dubaï s'est construire en moins de 30 ans une nouvelle Metropolis, unique, dopée à l'ambition, confrontée à la définition de sa propre identité. Et à un environnement souvent complexe.

La chute des prix du pétrole a fait ses premières victimes. L'émirat taille dans les dépenses et reporte des projets, si bien que beaucoup d'expats ont déjà pris la fuite.

Des pistes de ski en plein désert, une forêt tropicale sous un dôme de verre... A Dubaï naissent les projets les plus fous de la planète. Dans dix ans, le robinet de l'or noir sera à sec, et ce petit bout de désert pourra dire adieu à la manne pétrolière. L'émirat veut reconvertir son économie en misant sur son capital soleil. Il a prévu d'investir 50 milliards de dollards pour devenir un eldorado touristique. Reportage.

La cité portuaire du golfe Persique est de longue date un des centres du commerce maritime mondial. Et elle entend aussi s'imposer, à grand renfort d'investissements, dans le domaine aérien.

Centre commercial frénétique, l'émirat du luxe se pose en eldorado de la mode. Mais n'a pas encore atteint l'âge de raison...