Viktor Korchnoï est un des plus grands champions d'échecs de ce siècle. En juillet 1976, il demande et obtient l'asile politique aux Pays-Bas ; dans son pays d'origine, l'Union Soviétique, l'émotion est immense, car les grands joueurs de sa trempe y sont considérés comme de véritables héros nationaux. Depuis lors, les autorités soviétiques ont entrepris de discrédit Viktor Korchnoï. les médias ont reçu la consigne de ne jamais citer son nom ; sa femme est gardée à vue à Moscou et ne peux sortir du pays ; son fils, de santé fragile, a été condamné à plusieurs années de "rééducation". Dans ce livre, l'homme qui n'existe plus et qui sera peut-être avant la fin de l'année le nouveau champion du monde, dénonce l'intolérance et raconte les manoeuvres incroyables dont il est l'objet. Le théâtre de ces manipulations sidérantes est le précédent championnat, contre le même Karpov, il y a trois ans. Autour d'un simple échiquier, et pour un titre qui est un symbole vital pour le pays où ce jeu est roi, vont se déchaîner les forces de destruction d'un Etat tout-puissant.

Anatoly Karpov reste champion du monde des échecs. Au cours d'un match qui a duré trois mois le jeune soviétique a triomphé de son ainé Victor Kortchnoi. Dans ce livre Jacques Negro commente les 32 parties jouées par les deux grands maîtres. Une manière de revivre le long suspense de Baguio City.

Le Championnat du monde 1978 des échecs KARPOV - KORTCHNOI restera comme l'une des plus dramatiques confrontations de tous les temps. Pierre Pauchard, qui a suivi, à Baguio, aux Philipinnes, ce duel sans merci pour le "Nouvel Observateur" et la "Tribune de Genève", retrace les événements, analyse et commente les parties.