Francesco Forgione a présidé la commission parlementaire anti-Mafia en Italie. Dans un livre qui sort en France chez Actes Sud (1er septembre 2010), il démonte les ramifications européennes de ces organisations criminelles. Il explique ici comment elles infiltrent nos économies.

Propice à toutes les spéculations et toutes les arnaques, le marché de la basket de collection semble obéir à la loi de la jungle. La preuve à Paris, où une boutique concentre toutes les rancoeurs.

Ou comment la mafia napolitaine a pratiqué avant tout le monde le libéralisme le plus absolu. En toute impunité.

Un rapport récent de l'Office des Nations unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC) indique que les bénéfices de la criminalité organisée - à l'exception de l'évasion fiscale - s'élèveraient à environ 3,6% du produit intérieur brut mondial en 2009. Le blanchiment d'argent représenterait des centaines de milliards de dollars supplémentaires. Quant aux bénéfices de la seule criminalité transnationale organisée, ils seraient équivalents à 1,5% du PIB mondial.

L'abolition de la monnaie papier est une idée en vogue chez certains économistes qui la considèrent comme l'ultime instrument de répression financière. Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), fait partie de ceux-là. Il avance deux arguments qui plaident en faveur d'une telle décision. Le premier concerne la lutte contre, le crime organisé et l'économie souterraine.

Le jour, ils sont plombier, pâtissier ou mécano. La nuit, par passion plus que pour l'argent, ils vendent des armes. De vieux fusils de chasse ou des pistolets de collection qu'ils ont remis en service. Leurs clients ? De petits délinquants, des braqueurs ou de simples chasseurs du dimanche. Un trafic ″de proximité″ en plein essort qui inquiète les autorités.

Malgré tous ses aspects négatifs, le travail au noir permet à des millions de personnes de survivre. Dans de nombreux pays émergents, il est en plein développement