A l'image d'autres industries culturelles comme la musique, la presse ou l'audiovisuel, la chaîne de valeur du secteur de l'édition se recompose avec l'arrivée du livre numérique. Certains acteurs, notamment les libraires, sont particulièrement affectés par cette mutation majeure. L'essor du livre numérique s'accompagne également d'une pratique dommageable pour l'utilisateur : l'intégration verticale qui segmente l'offre afin de conserver les parts de marché. Cette démarche présente de nombreux inconvénients.

Dans le secteur de l'édition, la fin de l'été et l'automne constituent avec la rentrée littéraire, puis l'attribution des principaux prix - souvent annonciatrice de succès commercial - une période cruciale pour le chiffre d'affaires. En 2013, le cru s'annonce sous les meilleurs auspices : entre la mi-août et la mi-octobre, 1,15 million d'exemplaires estampillés "rentrée littéraire 2013" se sont en effet déjà vendus, un volume néanmoins en baisse par rapport à 2012.

Dans une interview, Anna Pavlovitch, Directrice du pôle Littérature de la maison d'édition française Flammarion, livre sa vision du marché du livre et de la pratique de la lecture, et décrypte les enjeux du métier d'éditrice au coeur d'une industrie culturelle confrontée à de profondes transformations, avec l'essor de la digitalisation. Le marché français de l'édition est stable : autant de livres se vendent d'une année sur l'autre. Flammarion a de la chance d'être un groupe généraliste depuis plus de 140 ans ce qui lui assure la pérennité de son activité.

Rencontre avec Stephen Carrière, Pdg des Editions Anne Carrière, maison d'édition indépendante parisienne, spécialiste de la littérature générale, qui livre sa vision du marché de l'édition et de la profession d'éditeur, et fait le point sur les développements stratégiques de sa société pour maintenir ses positions. Un marché bouleversé par les nouveaux modes de consommation de la culture : moins que la digitalisation (le numérique étant encore trop cher), ce sont les séries télévisées qui font aujourd'hui concurrence au roman.

Principaux enseignements du rapport annuel de branche publié à l'été 2016, en France, par le Syndicat national de l'édition (SNE), qui analyse la situation sociale des entreprises du secteur. L'effectif global des salariés en CDI a baissé de 4,7 %, à 6303 personnes. Côté salaires, des augmentations sont observées pour la plupart des premiers échelons des employés, des techniciens et des agents de maîtrise. Autre constat notable : l'inégalité des salaires entre femmes et hommes reste inchangée.

Classement 2016 de l'édition mondiale établi d'après les données financières de 2015 de 52 groupes éditoriaux affichant un CA supérieur à 150 millions d'euros et issus de 14 pays. Des groupes se développant sur plusieurs marchés internationaux ou bien peu mondialisés, mais occupant dans leur pays des positions prééminentes. Le principal enseignement : la situation du secteur s'est améliorée et l'expansion des plus grands groupes après les restructurations massives provoquées par la crise et les défis numériques se confirme. Rapide zoom sur l'actualité de chacune des 52 entreprises.

La fusion germano-britannique de Random House et de Penguin prouve que l'édition sans éditeurs est devenue une réalité.

En dix ans, Arnaud Nourry a hissé Hachette au troisième rang mondial du livre et affronte le premier libraire de la planète.