Confirmation de la poussée xénophobe qui déferle sur la péninsule, les nouvelles lois sur l'immigration clandestine sont les plus répressives d'Europe

Longtemps absente d'Afrique, l'Italie a engagé la reconquête - économique, bien sûr. Tandis qu'à Rome se met en place une politique d'immigration très critiquée. Mais dont le chef de la diplomatie conteste fermement le caractère xénophobe

Face à l'afflux de clandestins tunisiens et libyens, les gouvernements français et italien tentent de remettre en question la liberté de circulation au sein de l'espace Schengen. A Bruxelles, ils se heurtent à de sérieuses résistances.

Les écrivains Andrea Camilleri, Antonio Tabucchi, Dario Fo ainsi que d'autres personnalités du monde de la culture signent un appel contre la nouvelle loi sur l'immigration qui vient d'être adoptée

Depuis la défaite électorale de plusieurs maires pro-migrants, Rome durcit le ton à l'égard de ses voisins

Depuis un an, plus de 24 000 migrants ont débarqué sur les côtes de la péninsule. Un afflux ininterrompu que le pays a bien du mal à gérer.

Le drame du pont de Gênes n'est pas la seule catastrophe qui frappe l'Italie. Depuis plusieurs mois, les gestes xénophobes, alimentés par la politique migratoire du gouvernement, se multiplient dans toute la péninsule.

Roberto Saviano, écrivain spécialiste de la Mafia et auteur de "Gomorra", s'insurge, dans un texte exclusif transmis au "Monde", contre la politique du nouveau gouvernement italien concernant les migrants. Il invite aussi les autres pays européens à réexaminer leur politique migratoire, quelques jours après l'errance de l'"Aquarius" en Méditerranée.

Les Maghrébins ont supplanté les Albanais en tête de la course clandestine à l'Europe. Et, plus que la côte adriatique, c'est une petite île de l'Italie du Sud qui représente le dernier verrou.