Comment une réforme annoncée depuis 1998, lorsque fut mis en route de processus dit "de Bologne", le plus souvent présentée comme consensuelle et progressiste, a-t-elle pu en quelques semaines susciter un mouvement de grèves minoritaire mais virulent dans une dizaine d'universités françaises ?

Onze ans après, le sénateur Jean-Philippe Lachenaud revient sur les effets queles préconisations faites dans son rapport sur les bibliothèques universitairesont pu avoir et analyse les évolutions qu'ont subies et que subissent actuellementles universités et leurs composantes, les services de documentation.

La ministre résiste face à la contestation et à son rival aux régionales

Si les promesses de l'autonomie restent à démontrer, la faillite du système actuel est avérée

Tous pensent que la réforme est nécessaire, mais personne n'en veut

Depuis cinq semaines, il n'y a plus cours à Paul-Valéry. Dans une fac en désarroi, le rejet des réformes est unanime. Mais la tension monte entre pro et antiblocage

Quel avenir pour l'université ? Derrière la contestation actuelle, le mal-être et la paupérisation d'une institution vitale, négligée depuis trop longtemps. Et la loi Pécresse n'arrange rien.

Pour contrer les réformes de Sarkozy et de Pécresse, l'ensemble des représentants des enseignants-chercheurs menacent le gouvernement d'une grève dure dans les universités. Une première

Face à un pouvoir affichant ouvertement son mépris pour le monde du savoir, un mouvement de protestation sans précédent s'est construit depuis deux mois au sein de l'université, mobilisée à bloc.

La fronde des chercheurs et enseignants, d'une ampleur inédite, a mis un coup de frein aux manoeuvres gouvernementales. Aujourd'hui, le monde universitaire va plus loin et remet en cause le fondement même des réformes. Enquête auprès des acteurs d'un mouvement qui se bat pour sauver l'université de sa marchandisation.

Le gouvernement prétend réformer l'université contre l'avis des universitaires qui y travaillent. Pour symboliser leur combat, les contestataires se relaient nuit et jour depuis bientôt mille heures dans la ronde des obstinés. Déterminés à ne pas céder

Quatrième mois de grève : synonyme d'excellence, l'université parisienne est à la pointe d'une rébellion qui pourrait coûter cher à sa réputation... et à ses étudiants