Depuis l'abolition de l'esclavage aux Etats-Unis, l'important écart de richesse entre la communauté noir américaine et la communauté blanche pousse de nombreux activistes à demander des "réparations", soit des fonds versés directement aux afro-américains par le gouvernement. Depuis les années 50, cette idée à pris de l'ampleur. Aujourd'hui, pour la première fois, une ville tente l'expérience. Retour sur l'histoire des réparations et leur pertinence de nos jours...

Aux Etats-Unis, un projet de loi, envisageant des réparations aux descendants des victimes de l’esclavage, a donné lieu à un débat le 19 juin 2019 devant une commission du Congrès. Voici les interventions opposées de deux intellectuels noirs, Ta-Nehisi Coates relayé par "The Atlantic" (Washington) et Coleman Hughes publié dans "Quillette" (Sydney). Sommaire. Au nom de l'héritage collectif. S'attaquer aux problèmes actuels

Les Américains sont de plus en plus ouverts à l’idée de dédommager les descendants des esclaves. Comment évaluer les préjudices de cette histoire douloureuse ?

Quelques jours après la mort de l'Américain George Floyd, la Grande-Bretagne est à son tour secouée par le mouvement Black Lives Matter. A Bristol, le 7 juin, des manifestants antiracistes jettent à la mer la statue d'Edward Colston, un marchand d'esclaves longtemps célébré. Le passé négrier de la cité portuaire, qui a fait sa prospérité, s'inscrit toujours dans le paysage urbain. Aujourd'hui, sa communauté noire veut soumettre les espaces publics à un travail de mémoire. Au risque d'attiser les divisions en revisitant l'histoire.