La confirmation de Brett Kavanaugh comme neuvième juge de la Cour suprême des Etats-Unis, samedi 6 octobre 2018, est venue clore une séquence politique particulièrement tendue et révélatrice du dérèglement des institutions et des normes démocratiques aux Etats-Unis.

Un siège à la Cour Suprême américaine vient de se libérer. Ce poste, une nomination à vie, sera, l'a promis Joe Biden, donné à une femme noire. Un geste motivé par une volonté de rendre la Cour plus à l'image de la population américaine.

L’audition de Ketanji Brown Jackson, première femme noire à rejoindre la plus haute juridiction du pays, a fait naître de grands espoirs et beaucoup de fierté au sein de la communauté africaine-américaine.

Un conservateur a été choisi par Donald Trump. Une nomination qui n'est pas sans enjeu politique.

A huit jours seulement de l’élection présidentielle, la confirmation de la très conservatrice juge Amy Coney Barrett vient consolider la mainmise des républicains sur la plus haute cour du pays pour des décennies, rappelle le "New York Times".

Au moment où la Cour suprême est au centre de l’actualité américaine, un entretien exclusif avec l’un de ses plus anciens membres, le juge Stephen Breyer.

Contrôlée par des juges conservateurs, la plus haute instance juridique est devenue une institution militante. Qui veut changer la société.

Le 29 juin 2023, la Cour suprême a révoqué la discrimination positive dans les universités. Une décision qui aura des effets dévastateurs sur la diversité dans l’enseignement supérieur, estime ce journal californien.

La Cour suprême américaine a toujours été une institution partisane, mais la nomination d’un sixième juge conservateur assurerait une majorité très à droite au sein de la Cour pour les quarante ans à venir.

La Cour suprême des Etats-Unis, aujourd’hui composée de six juges conservateurs et de seulement trois juges progressistes, a accepté en novembre 2021 d’entendre l’affaire "West Virginia v. Environmental Protection Agency", dans laquelle il lui est demandé de déterminer si l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a le pouvoir de réguler les gaz à effet de serre pour lutter contre les risques climatiques. C’est un énième chapitre dans le contentieux à rebondissements visant à tuer le plan pour une énergie propre du président Obama.

En démissionnant de la Cour suprême, le juge Stephen Breyer a permis au président Joseph Biden de nommer son remplaçant, qui doit être confirmé par le Sénat. En l’occurrence, il s’agira d’une remplaçante, M. Biden ayant promis de choisir une Afro-Américaine. L’équilibre politique de la Cour ne sera pas modifié pour autant : celle-ci continuera à favoriser des politiques conservatrices.