Le président français multiplie les initiatives en faveur d’une "désescalade" dans le conflit en Ukraine. "La prise de risque fait partie de son style politique", selon cette analyse allemande publiée quelques heures avant son déplacement au Kremlin.

Selon l’historien et essayiste britannique Timothy Garton Ash, dans la partie qui se joue aujourd’hui autour de l’Ukraine, la Russie aura le dessus aussi longtemps que l’Ouest sera dépourvu de stratégie claire, voire visionnaire.

Coup de poker ou fuite en avant ? En reconnaissant, lundi 21 février, les régions séparatistes ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk, Vladimir Poutine a pris tout le monde de court. Au risque de provoquer un embrasement dans la région, et même au-delà. Les Occidentaux promettent des sanctions à la hauteur de la "provocation russe". Sommaire. Notre ennemi, c’est l’impérialisme russe. La "naissance d’un monde postukrainien". Poutine impose son nouvel ordre mondial. "Pendant que les oligarques fuient, nous déjeunons entre amis". Yuval Noah Harari : "L’histoire de l’humanité est en jeu".

Face à l’avancée de l’armée russe, ils sont déjà 2 millions à avoir quitté l’Ukraine. Un exode jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale en Europe. Ceux qui partent (surtout des femmes et des enfants) abandonnent tout ou presque, et laissent souvent derrière eux un mari, un père ou un frère. Après Kharkiv, Kherson et Marioupol, toujours sous le feu russe, Odessa et Kiev redoutent un assaut meurtrier. Malgré le danger, certains ont pourtant choisi de rester. La presse étrangère nous raconte ces vies bouleversées. Et aussi l’influence de cette guerre sur les grands équilibres géopolitiques.

Kiev encerclé, Marioupol, Kharkiv et Mykolaïv pilonnés... Les forces russes poursuivent leurs attaques tous azimuts, semant la mort et la terreur. Elles ont même bombardé, le 13 mars 2022, une base militaire proche de la frontière avec la Pologne. Comme un avertissement. En quelques jours, l’Europe a vu ses certitudes voler en éclats. Une nouvelle histoire commence, annonce le politologue bulgare de renom Ivan Krastev. Sommaire. Un embrassement inéluctable ? Marioupol, anéanti pour l'exemple. L'histoire de Tetiana, Mykyta et Alisa, morts près d'un pont à Irpin.

Bien sûr, l'occupant du Kremlin est à l'origine du drame ukrainien. Mais le président américain, qui a choisi de durcir le ton et d'augmenter considérablement l'aide militaire apportée à Kiev, a, lui, possiblement entre les mains la responsabilité de l'extension du conflit à tout ou partie du continent européen... Sommaire. Ukraine, le crime de Pouline, la stratégie de la tension de Biden. Faucons vs trumpistes, la droite américaine divisée sur la guerre. Le coup du robinet bulgare. André Kaspi : "Pour les Etats-Unis, cette guerre est une excellente affaire".

Quand Vladimir Poutine a décidé d'envahir l'Ukraine, eux ont été moins surpris que d'autres. Ces pays voisins de la Russie - les trois Etats baltes, la Géorgie et la Moldavie - savaient depuis longtemps que cela pouvait arriver, affirment aujourd'hui leurs députés et anciens dirigeants, qui racontent avoir tenté d'alerter l'Occident sur les visées impérialistes du chef du Kremlin et la nécessité de le contrer. Sans jamais y arriver.

Alors que les Occidentaux amplifient leur aide militaire à l'Ukraine, la Russie agite le spectre d'une attaque nucléaire. Sommaire. Vers une troisième guerre mondiale ? Les cinq scénarios du conflit. Cyberdestruction. Le spectre d'un gigantesque chaos. "La Russie joue la dissuasion verbale". Vers un Conseil de sécurité nationale ? "Nos forces militaires ne sont plus adaptées à une guerre d'ampleur". La course aux armements, infographie. Menace de guerre nucléaire ? Calmons-nous !, chronique de Frédéric Encel.

Le centre de gravité de l'UE tend à se déplacer : un thème qui sera débattu lors de la conférence Europe 2050, organisée avec "L'Express".

La guerre en Ukraine a replacé les Balkans occidentaux au centre des préoccupations internationales, certains craignant de voir Moscou tenter d’y ouvrir un « second front ». Malgré cela, le Sommet européen de juin 2022 a tragiquement confirmé que l’Union n’avait rien à proposer aux pays de la région.

L’Alliance atlantique a réussi à se recentrer mais va faire face à d’“énormes dilemmes”, selon cet éditorial publié après le sommet de Madrid.