Titres recensés : "Soy Nero" de Rafi Pitts ; "Entre les frontières" d'Avi Mograbi ; "La Mécanique des flux" de Nathalie Loubeyre ; Fuocoammare" de Gianfranco Rosi ; "Brûle la mer" de Maki Berchache et Nathalie Nambot ; "Manchester by the sea" de Kenneth Lonergan ; "Fais de beaux rêves" de Marco Bellocchio ; "Paterson" de Jim Jarmusch ; "Swagger" d'Olivier Babinet.

Après "Sangue del mio sangue" qui avait décontenancé de nombreux spectateurs par sa structure où cohabitaient deux parties non immédiatement raccordables et qui relevaient de deux temporalités différentes, un procès de l'inquisition, les malversations d'hommes d'affaires contemporains, Marco Bellocchio revient avec "Fai bei sogni" à un film de facture plus classique, l'adaptation d'un roman autobiographique d'un journaliste turinois, Massimo Gramellini.

Avec "Fais de beaux rêves", Marco Bellochio filme avec maestria l'emprise d'une mère morte et adorée dans l'esprit et le corps d'un petit garçon, Massimo, devenant adolescent puis adulte, hanté et enveloppé par cette surprésence d'une absence.

Vingt ans après la Ponette de Jacques Doillon, voici a nouveau un enfant qui refuse la mort de sa mère. Marco Bellocchio, à partir d'un livre autobiographique d'un célèbre journaliste italien, met en présence, dans "Fais de beaux rêves", ce petit garçon et l'adulte qu'il est devenu, pour explorer, comme il l'a souvent fait, les mensonges et les noeuds inextricables des névroses familiales.