Transferts de paternité et de culpabilité dans un drame existentiel puissant. Casey Affleck au sommet. Le film choc de cette fin d'année.

Casey Affleck, Michelle Williams, de la retenue, des larmes qui viennent sans qu'on ne nous les arrache... Le prototype du drame Sundance ? Non, un chef-d'oeuvre miniature à l'envergure inattendue.

Titres recensés : "Soy Nero" de Rafi Pitts ; "Entre les frontières" d'Avi Mograbi ; "La Mécanique des flux" de Nathalie Loubeyre ; Fuocoammare" de Gianfranco Rosi ; "Brûle la mer" de Maki Berchache et Nathalie Nambot ; "Manchester by the sea" de Kenneth Lonergan ; "Fais de beaux rêves" de Marco Bellocchio ; "Paterson" de Jim Jarmusch ; "Swagger" d'Olivier Babinet.

Analyse du film de Kenneth Lonergan "Manchester By The Sea".

En septembre 2016, le "New York Times" qualifiait ainsi Kenneth Lonergan : "le meilleur metteur en scène dont la plupart des gens n'ont jamais entendu parler". "Tu peux compter sur moi" avait bénéficié d'une sortie discrète, tandis que "Margaret" fut à peine distribué en France, dans des conditions rocambolesques. "Manchester by the sea" change enfin la donne.

Il est le héros de "Manchester by the Sea", un des meilleurs films de l'année. Son heure est donc peut-être venue, mais personne ne serait étonné qu'il n'entende pas la sonnerie. Casey Affleck est un acteur formidable qui avance à côté. Ce qui vaut bien une lettre.