Corruption rampante, gestion calamiteuse, sous-équipement... la pratique du ballon rond en Afrique reste minée par de multiples problèmes.

Directeur des relations internationales de la Fédération internationale de football association (Fifa)

La Fédération internationale de football épingle les villes dont les équipements sportifs posent des problèmes de sécurité. Et menace de les priver de compétitions

Plusieurs membres de la Fédération internationale de football Association, dont le Nigérian Amos Adamu, sont soupçonnés d'avoir monnayé leur voix à quelques semaines du vote pour l'attribution de la coupe du monde 2018, le 2 décembre 2010.

A moins de trois semaines de l'élection d'un nouveau président, une énième affaire de corruption ébranle l'instance mondiale du football. Parmi les principaux accusés, Issa Hayatou et Jacques Anouma.

A l'issue d'une folle semaine marquée par des accusations de corruption tous azimuts, Joseph Sepp Blatter a été reconduit pour quatre ans à la tête de la Fifa. C'est bien simple : cet homme-là est in-sub-mer-si-ble !

Par quel miracle le très croyant patron de la Fifa part-il archifavori dans la course à un cinquième mandat à près de 80 ans, malgré les scandales à répétition qui entachent la plus puissante fédération sportive du monde ? Grâce à la redoutable habileté de ce Machiavel suisse, à un déluge de dollars... et à des adversaires peu courageux.

La Fifa est visée par de graves accusations de corruption. Mais force est de reconnaître que son président, 79 ans et quatre mandats au compteur, a aussi beaucoup fait pour développer le "sport roi" en Afrique. Et ses dirigeants ne l'oublient pas.

La justice américaine est suspendue à ses basques, son président se retire, deux de ses anciens poids lourds sont recherchés par Interpol, les fédérations marocaine et sud-africaine sont sur la sellette... La Fifa tremble sur ses bases.

Probable candidat à la présidence de la Fifa, le patron de l'UEFA aura bien du mal à convaincre les 54 pays du continent de voter pour lui. Les raisons de cette défiance sont anciennes. Et nombreuses.

Fragilisée par les enquêtes pour corruption diligentées contre elle par les justices suisse et américaine, la fédération internationale est désormais en proie à de graves convulsions internes. Entre Joseph Blatter et Michel Platini, tous les coups sont permis.

Compagnon de lutte de Nelson Mandela, ancien ministre, homme d'affaires prospère dans les mines et la communication, le Sud-Africain brigue la présidence de la Fifa en 2016. Son programme : assainir une organisation gravement corrompue.