Alors que va s'ouvrir la 68e édition cannoise, il nous a semblé propice de faire le point sur le rôles des festivals internationaux dans la cinéphilie d'aujourd'hui. Dans une revue comme la nôtre, leur place est à la fois paradoxale... et indispensable. Paradoxale, parce que "Positif" ne publie pas d'avant-papier annonçant la programmation pas de recension des stars et des paillettes, par d'articles professionnels sr les accords de production ou de distribution mais uniquement des comptes rendus d'oeuvres que nos lecteurs, en principe, n'ont pas encore vues.

La prééminence cannoise qui conduit réalisateurs et producteurs à préférer la Croisette oblige Berlin à la découverte et cela n'est pas sans intérêt pour une critique un peu curieuse. Ainsi, le festival est marqué par quelques tropismes qui lui font accorder une large place aux films de l'Est (Pologne, Russie, Roumanie) et du Nord (Suède, Norvège), mais aussi à ceux d'Amérique latine souvent récompensés à Berlin.