Zoom sur le concept de l'activité disruptive et les raisons de son relai plutôt poussif dans l'économie française début 2015. Incarné par la rupture du modèle économique, le recours à l'innovation, la genèse de produits nouveaux à forte création de valeur, il nécessite de faire preuve de curiosité et de réactivité. La rupture peut s'introduire aussi bien sur des marchés traditionnels que porteurs grâce à la création de produits ou de services nouveaux. Il a facilement fait flores outre-Altantique où l'entrepreneuriat fédère nombre de valeurs.

Fruit d'une alliance improbable des fintechs et du réseau des buralistes, le compte bancaire Compte-Nickel (de la société française Financière des paiements électroniques) rencontre un important succès en France. En 4 ans, plus de 800 000 comptes ont été ouverts, dont plus de 300 000 en 2017. Ses atouts : pas de découvert possible et une ouverture très simple, avec des services limités. Il permet ainsi de lutter contre l'exclusion bancaire. Explications. Quelques données chiffrées. Graphique : répartition des clients du Compte-Nickel par catégorie socioprofessionnelle, en %.

Rencontre, en juin 2014, avec Hugues Le Bret, ancien journaliste financier passé par la direction de la communication de la banque de détail Société Générale et celle de la banque en ligne Boursorama, qui a récemment créé le compte Nickel, un service bancaire alternatif sans banque disponible chez les buralistes, en quête désespérée de relais de croissance. Ce compte, proposé par la Financière des Paiements Electroniques, s'appuie sur quelques clés technologiques, notamment l'informatique en temps réel, au service d'une ambition bien cadrée.

D'origine algérienne, cet ingénieur de 40 ans a créé le Compte-Nickel, pour les exclus du système bancaire.

Cet ingénieur entrepreneur a inventé Nickel, un compte bancaire qui s'ouvre chez le buraliste. Une initiative née d'une envie de justice qui habite ce patron des banlieues.