Dans le long crime de l'esclavagisme colonial, le drame des naufragés de Tromelin résonne comme un épisode particulièrement cruel et cynique. Des esclaves malgaches avaient été abandonnés pendant quinze ans sur un îlot inhospitalier de l'océan Indien. Malgré les promesses des marins de revenir les chercher dès que possible. A Bordeaux, ville marquée par son ancien rôle dans le commerce triangulaire, le Musée d'Aquitaine consacre une exposition à l'histoire de cette petite ile inhabitée rattachée au territoire français et aux fouilles archéologiques qui s'y sont déroulées.

Il sillonne le globe à la recherche d'épaves. Sa dernière trouvaille ? ″L'Utile″, un navire négrier échoué en 1761 sur une île de l'océan Indien.

Trois missions scientifiques menées au bout du monde livrent un témoignage émouvant.

A la fin de l'année 2010, une équipe d'archéologues passionnés a effectué sa troisième mission sur l'île de Tromelin, dans l'océan Indien, en quête d'une histoire cruelle et miraculeuse à la fois. Pendant quinze années, à la fin du XVIIIe siècle, l'îlot désertique de Tromelin a été occupé par des esclaves malgaches, abandonnés là par l'équipage du bateau français qui les transportait et qui s'était échoué. Malgré le passage des cyclones, des vestiges ont été conservés et témoignent de leurs incroyables conditions de survie.

Le Château des ducs de Bretagne - musée d'histoire de Nantes propose une nouvelle exposition sur l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire coloniale : le sort d'esclaves oubliés sur l'île de Tromelin (océan Indien) au XVIIIe siècle. Ou quand l'archéologie nous raconte la survie des hommes...

Cet automne a débuté la troisième campagne de fouilles sur l'île de Tromelin. Les vestiges de cette tragédie humaine, qui vit survivre pendant 15 ans une communauté sur cet îlot minuscule, sont toujours aussi étonnants.