Les nuits d’émeutes qui ont embrasé la France après la mort de Nahel, tué lors d’un contrôle policier, ont choqué la presse internationale. Elles sont l’expression de la colère puissante des banlieues, d’une souffrance toujours sans réponse depuis 2005. Cette rage répond aussi à des violences policières récurrentes, l’un des grands maux de l’Hexagone. Sommaire. La rage de Nanterre. Rien n'a changé en France depuis 2005. Un “bourbier politique” pour Emmanuel Macron. Il faut une réforme radicale de la police. La révolte des banlieues donne raison au “modèle britannique”.

Les émeutes qui éclatent depuis la mort de Nahel sont-elles historiques, par leur intensité et leur étendue géographique ? Sont-elles le reflet d'une contestation politique ? Que disent-elles de l'état d'esprit des habitants des quartiers populaires ? Analyse de Renaud Epstein, spécialiste des politiques de la ville et professeur de sociologie à Sciences po Saint-Germain-en-Laye et Kaoutar Harchi, écrivaine et sociologue. Sommaire. "La différence avec les émeutes de 2005, c'est la pluralité des images". "Vivre une vie d'homme arabe, d'homme noir, c'est vivre à bout portant de la mort".