A Bamako, le premier tour de l'élection présidentielle se déroulera le 28 juillet 2013. Mais le combat engagé au Sahel contre les djihadistes, lui, va durer des années. A l'extrême nord-est du pays, l'aérodrome de Tessalit, occupé par les Français, en est un point clef.

L'assassinat des envoyés spéciaux de RFI semble crapuleux. Malgré tout, la France a commis l'erreur de « sous-traiter » la sécurité de ce berceau de l'irrédentisme touareg aux rebelles du MNLA. Et risque d'en payer longtemps le prix.

A l'approche de l'élection présidentielle, le Mati solde les comptes de la mission Serval et continue à s'appuyer sur la France pour se redresser. Etat des lieux dans les pas de Pascal Canfin, ministre délégué au développement.

La presse africaine salue la décision du président français d'intervenir face aux islamistes. Une conséquence, écrit ″Le Pays″, de Ouagadougou, de la faillite de l'Etat malien et de l'incapacité des Africains à mettre en place une force d'intervention.

Un scénario à la libyenne n'est pas à exclure au Mali. Car François Hollande veut lui aussi ″sa guerre″. Avec le soutien annoncé des Etats-Unis.

C'est sur France 2 que le sort du Mali a été annoncé par François Hollande. Une attitude très ″Françafrique″.

Officiellement, Paris et Bamako travaillent main dans la main. Mais sur le terrain rien ne se fait sans l'aval des Français. C'est à peine si les soldats maliens participent à la reconquête du Nord.

L'intervention des forces françaises n'est exempte ni de risques ni de pièges. Le plus dur reste à faire : rendre au pays son intégrité territoriale sous l'égide d'une armée panafricaine.

L'opération engagée en Afrique durera des mois, peut-être plus. Alors ques les alliés européens de la France y apportent un soutien mesuré, et que des coupes budgétaires drastiques affectent une armée guettée par la vétusté, l'effort en matière de défense est-il à la hauteur des ambitions de puissance de Paris?

Trois semaines après son coup d'Etat, la junte a remis le pouvoir aux civils. Elle laisse un pays coupé en deux. Et les villes du Nord aux mains des islamistes.