Soixante ans après la naissance de Gaston Lagaffe, une rétrospective rend hommage à Franquin, au Centre Pompidou, à Paris. Planches, séries et photos brossent le portrait d'un dessinateur antimilitariste, antiflics et écolo avant l'heure. A l'humour plus subversif que potache.

Le gringalet de Franquin aux allures mollassonnes d'ado attardé, flemmard invétéré sauf pour inventer d'improbables machines à en faire le moins possible, s'installe à la bibliothèque du centre Pompidou pour ses 60 ans. Il n'a pas pris une ride, au contraire.

A l'heure où la Cité des Sciences consacre une magnifique exposition au célèbre dessinateur, nous sommes fiers de rappeler que c'est dans "Science & Vie" que le créateur du Marsupilami a puisé une bonne partie de sa foisonnante inspiration. La preuve en images.

Pendant quarante ans, il a fait commettre à son héros les pires bêtises. "Gaffe à Lagaffe" rassemble ses ultimes bourdes. Désormais, Franquin ne dessinera plus que pour son plaisir.

Moins connues que Spirou et le Marsupilami, les "Idées noires" de Franquin viennent d'être rééditées.

Ecologiste, allergique à l'autorité et à l'effort "rentable"... Né en 1957, le personnage de Franquin concentre tous les partis pris défendus onze ans plus tard en Mai 68. Et inspire un film, à l'affiche le 4 avril 2018.

Le dessinateur de Spirou aurait eu 90 ans cette année. Sa fille Isabelle évoque rarement cet homme drôle et tourmenté. Entretien.