En Amérique, il y aura un avant et un après : la brillante élection du premier président noir marque un tournant, d'autant qu'il a été choisi non pour sa couleur de peau mais pour sa capacité à donner un nouvel élan à son pays.

Prenant à revers la pensée libérale dominante, le théoricien de "La Fin de l'histoire" fait dans "State building", son dernier essai, un éloge inattendu de l'Etat.

Le chercheur américain participait samedi à Paris au colloque du ″Nouvel Observateur″ consacré à la mondialisation. Dans son dernier livre, il rappelle que les institutions, plus que l'économie, déterminent notre développement.

Conflits religieux et identitaires, dérives autoritaires de grands Etats, crise financière... Le monde va mal, mais le politologue américain reste confiant : notre siècle devrait voir la mondialisation de la démocratie. A condition toutefois de corriger les travers du capitalisme.