Découverte remettant en question l'origine de l'écriture, erreur d'interprétation ou escroquerie sophistiquée ? Les pièces archéologiques retrouvées à Glozel ont soulevé dès le début des débats enflammés. Si, aujourd'hui, les archéologues ont daté et identifié la plupart des objets retrouvés, des zones d'ombres subsistent !

En 1924, Emile Fradin, paysan du Bourbonnais, découvre des tablettes gravées de signes inconnus. Et si l'écriture était née en Auvergne, bien plus tôt qu'en Mésopotamie ? Après un siècle de controverse, cette thèse s'effondre avec la publication d'un rapport scientifique.

Une supercherie archéologique centenaire fascine encore, en ceci qu'elle illustre de façon frappante les relations intimes entre les connaissances et l'imaginaire d'une époque. Elle met aussi en lumière les modalités de la preuve et de la fabrication du faux.

Il y a cent ans, un site du massif central révèle des milliers d'objets dont certains présentent des traces d'écriture... préhistorique. Retour sur la polémique de Glozel, qui a longtemps troublé les archéologues.

La découverte en 1924 par un paysan de l’Allier des vestiges d’une civilisation préhistorique inconnue déclencha une virulente controverse archéologique. Et si l’écriture avait été inventée en Europe ? Malgré le démenti des scientifiques, qui ont prouvé qu’il s’agissait d’une supercherie, l’affaire fut instrumentalisée dans les années 1970 par l’extrême droite. Aujourd’hui encore, les « glozéliens » réclament la réouverture des fouilles.

Une civilisation inconnue aurait-elle inventée l'écriture il y a 15 000 ans en... Auvergne ? C'est la thèse audacieuse qui a divisé l'archéologie française pendant plus d'un demi-siècle. Alors que les scientifiques situent l'apparition de l'écriture au Moyen-Orient il y a 5 000 ans, la découverte d'Emile Fradin a brouillé les cartes et les esprits.