Pendant soixante-dix-sept jours, Barack Obama va se préparer à devenir l'homme le plus puissant du monde. Pendant ce temps, George Bush gouverne encore. Plongée dans les coulisses d'une drôle de cohabitation

Pas de temps à perdre : le président élu choisit ses hommes et prépare ses premières mesures. Il est résolu à imprimer sa marque, mais sait aussi que, malgré sa large victoire, le pays reste ancré au centre droit

Après la déroute des républicains aux élections du 7 novembre 2006, Robert Gates remplace Donald Rumsfeld à la tête du Pentagone. Sale temps pour les faucons !

Au lendemain de son investiture, le 20 janvier 2009, les défis qui attendent le nouveau président américain sont énormes. La crise économique, le drame de Gaza, le retrait programmé d'Irak, l'Afghanistan, l'Iran... Tout est urgent et prioritaire. Les uns attendent ses succès, les autres redoutent des échecs. En tout cas, le monde va changer.

Alors que la crise fait rage et que les dossiers urgents s'accumulent, les nouvelles règles d'éthique mises en place par le président entravent la nomination de plusieurs centaines de hauts fonctionnaires.

Le patron d'un géant pétrolier, de surcroît proche de Vladimir Poutine, à la tête du secrétariat d'Etat ? Il fallait oser. Trump l'a fait. Au grand dam de certains républicains...

Sa victoire menace les vieilles certitudes sur l'Amérique et son rôle sur le monde. Par quoi vont-elles être remplacées ?

Avec Donald Trump, nous entrons dans une période d'incertitude, d'inconstance et d'imprévisibilité. Toutefois, l'exercice d'anticipation n'est pas inutile. Il permet d'imaginer divers scénarios sur les grands (dés)équilibres internationaux qui pourraient se mettre en place sous Trump afin d'en repérer les signaux faibles et adapter notre propre approche. Célia Belin étaye son argumentaire en 4 parties. 1). Trois variables à prendre en compte : l'attitude de Donald Trump : pragmatique ou idéologue ? ; attitude du Congrès et des partis : soutien ou opposition ?

Trump s'est entouré de gens d'expérience pour le conseiller. Et a détesté cela. Entre démissions et licenciements, Trump semble faire confiance de plus en plus à ses propres décisions.

C'est sur l'emploi, le pouvoir d'achat, le logement, la santé, que les Américains l'ont élu