Depuis plusieurs dizaines d'années, le nombre d'organes prélevés sur des donneurs décédés est insuffisant pour tous les patients qui attendent de bénéficier d'une transplantation. Des organes humanisés provenant d'animaux deviendront peut-être une source d'organes salvateurs.

Plusieurs équipes de chirurgiens se préparent à tenter une première mondiale : greffer la face d'un donneur décédé sur un patient défiguré. Une intervention risquée et qui suscite des réserves. D'ailleurs, en France, si le Comité d'éthique a autorisé les recherches, il s'oppose à l'opération...

Face à la pénurie d'organes disponibles pour les personnes en attente de greffes, on s'interroge : doit-on plus longtemps interdire les recherches sur les cellules embryonnaires et sur le clonage thérapeutique ? Quelles sont les questions philosophiques et anthropologiques sous-jacentes ?

Faute d'une législation cohérente, les prélèvements d'organes se font de plus en plus rares, tandis que se développe un trafic international de pièces détachés corporelles. La loi sur la bioéthique permettra-t-elle de restaurer la confiance et de mettre fin aux abus ?

Implanter un morceau d'un être dans un autre... forcément, ça vous chahute. Surtout quand la course commence au chevet d'un mort pour finir auprès d'un vivant. COmment les as du bistouri gèrent-ils cet exploit sportif, technique et métaphysique ?

Avec la mise au point de nouveaux biomatériaux, les techniques chirurgicales entrent dans une nouvelle phase.

Pour la première fois, des patients atteints d'une malformation de l'appareil urinaire ont reçu une autogreffe de tissus cultivés sur les paillasses d'une université américaine. Sept ans après la première greffe, les chercheurs annoncent que les patients et leur nouvel organe se portent bien. Une avancée qui préfigure les greffes de demain.

Après avoir démontré chez l'animal l'importance des lymphocytes T régulateurs dans l'établissement de la tolérance périphérique et de la tolérance à la greffe, les chercheurs espèrent exploiter ces nouvelles connaissances contre les maladies humaines.

Un accord de licence exclusive pour un candidat médicament dans le traitement des rejets de greffe et des maladies auto-immunes, a été conclu le 22 mai 2006 entre Debiopharm, spécialisé dans le développement de médicaments et TcLand.

On les appelle les "cellules souches". Directement prélevées dans le corps d'un malade puis réimplantées, elles ont un grand pouvoir régénérateur et ne provoquent pas de rejet.

Cette opération spectaculaire n'a encore jamais été réalisée. Même si les chirurgiens pensent aujourd'hui que c'est possible. Une prouesse technique qui soulève bien des questions.