Etude de la notion de "marches de la mort", qui désigne le massacre d'une population au cours d'un transfert d'un lieu à un autre, notamment durant l'été 1944. L'historien D. Blatman considère ici les marches de la mort non comme une technique de massacre remplissant une fonction stratégique locale, mais comme une séquence à part entière du génocide nazi dotée de caractéristiques particulières.

L'auteur, déporté en septembre 1942 à Auschwitz, raconte comment la libération des camps n'a pas mis fin au calvaire des déportés, qui comme lui ont souvent erré pendant des mois à travers l'Allemagne dans des conditions plus que déplorables. ©Electre 2016

Mai 1944, école Lavoisier à Paris. Maurice Cling, un élève de quatrième portant l'étoile jaune, est arrêté et interné au camp de Drancy avec son frère et ses parents. Bientôt, toute la famille est déportée à Auschwitz. Seul Maurice en reviendra. Eduqué dans la religion juive, choyé, bien élevé par des parents d'origine roumaine, Maurice Cling est au nombre des rares enfants rescapés des camps nazis qui ont pu témoigner. Son récit est d'autant plus précis et émouvant qu'il reprend très fidèlement des notes détaillées prises à son retour, à l'âge de seize ans. Au fil des pages, nous découvrons un garçon qui, sorti brutalement de l'enfance, mène à Auschwitz puis à Dachau un combat pour la vie. Il la doit à des mains et des bras fraternels qui le relèvent quand tout, même l'espoir, semble perdu.

Présente le témoignage d'une rescapée d'Auschwitz. A 14 ans, elle est déportée le 13 février 1944 et survit à dix-sept mois de camp. Atteinte du typhus, elle est évacuée à Neuestadt-Glévé, où Wanda, une infirmière polonaise, lui sauve la vie. En 1988 I. Grinspan retourne à Auschwitz, y rencontre B. Poirot-Delpech qui lui propose d'écrire ce récit.