Pendant près d'un demi-siècle, Sala Kirschner, Juive polonaise, a caché à ses enfants avoir été déportée à seize ans dans un camp nazi où elle a dû travailler de force durant la Seconde Guerre mondiale. En 1991, à la veille d'une opération, elle décide enfin de leur parler de cette période douloureuse de son existence, qu'elle a tout fait pour oublier en émigrant aux Etats-Unis. A l'appui de cette révélation, plus de 350 lettres, cartes postales et photographies, des documents d'une valeur inestimable qui l'ont aidée à survivre mais qu'elle a conservés parfois au péril de sa vie. Après avoir effectué de nombreuses recherches sur cette période, Ann Kirschner, la fille de Sala, a décidé de rassembler ces documents personnels et de relater le quotidien de sa mère, se faisant ainsi la voix de milliers d'autres Juifs déportés comme elle dans les camps de travail " Schmelt ".

1938. Vienne ouvre les bras à Hitler et sombre dans la terreur antisémite. Arrestations par la gestapo, confinement dans le ghetto, étoile jaune, envoi dans les camps de travail : la jeune Edith Hahn devra traverser seule toutes ces épreuves. Alors que sa mère est déportée et que son fiancé l'abandonne, elle choisit de fuir vers Munich sous une fausse identité. Elle y rencontre Werner Vetter, un sympathisant nazi, qui tombe amoureux d'elle et l'épouse malgré sa religion. Des filets tentaculaires de la SS à la réalité vécue de la clandestinité, de la délation ordinaire par les anonymes, de son impossible union à la naissance de sa fille dans un hopital du Reich en 1944, Edith Hahn raconte, sans concession mais avec une extrême sensibilité, l'enfer de la guerre, la banalité du mal et le terrible dilemme de la survie.

Récit d'une Polonaise juive qui a survécu à la Seconde Guerre mondiale en se faisant passer pour une Gentille. Elle témoigne de son expérience de la folie humaine, de la trahison de certains Juifs, de l'aide de certains nazis, de la solidarité de ses compagnons d'infortune à travers la Pologne et l'Allemagne en guerre. ©Electre 2016

Les témoignages de trente Malgré elles, alsaciennes et mosellanes, incorporées de force dans l'armée et le service du travail obligatoire allemands : Reichsarbeitsdienst (RAD), Kriegshilfsdienst (KHD) ou la Wehrmacht. Ignorées après la guerre, oubliées lors des procédures de dédommagement, elles se livrent ici à la journaliste Nina Barbier, fille de l'une d'elles. ©Electre 2018