Lansana Conté fait face à une véritable révolution. Voyage à l'intérieur d'un régime à l'agonie.

S'appuyant sur le potentiel minier du pays, les autorités de Conakry veulent relancer l'économie. Et partent à la rencontre des opérateurs.

Cinquante-deux ans après l'indépendance du pays, tout ou presque est à reconstruire. Réconciliation nationale, mise en place des institutions, réforme de la justice, fin de l'impunité, création d'une armée républicaine, modèle économique à inventer... Pour le nouveau président, les défis sont immenses. Etats des lieux.

Quinze mois après l'investiture d'Alpha Condé, les réformes s'engagent et la croissance repart, timidement. Reste à passer le premier test démocratique, celui des législatives, prévues en juillet 2012.

Malgré ses richesses minières et son sol fertile, la Guinée est devenue l'un des pays les plus pauvres d'Afrique. La faute en revient à deux générations d'hommes politiques incapables et corrompus.

Lansana Conté, pour le "Journal du Jeudi", c'est une sorte d'"Ubu président". Même les députés de sa majorité semblent aujourd'hui se détourner de "ce dinosaure de la politique".

Passé la réélection d'Alpha Condé, puis l'annonce de la fin de l'épidémie d'Ebola qui a isolé le pays pendant deux ans, la Guinée prend un nouveau départ. Mais le redémarrage s'avère plus laborieux que prévu. Sommaire. Pas le temps de reprendre haleine. Mamady Youla : "Les Guinéens sont les seuls à pouvoir résoudre leurs problèmes". Quintet de choc. Condé le rusé. Cellou Dalein Diallo : "La population va devoir payer, mais elle dit non". Les campagnes reprennent des couleurs. Du four au moulin. Kankan, la vénus du Milo. Le roi du bitume. Djoliba au secours des bacheliers. A vos écrans !.

Un climat politique apaisé, un Parlement prêt à siéger, de nouveaux investissements dans les infrastructures, le fer, la bauxite, les services... De quoi repartir sur de bonnes bases. Et tenir le cap jusqu'à la présidentielle en 2015.