Il manquait sur Hoffmann, fou de musique, de vin, de nostalgie (et d'inaccessibles fillettes), une biographie qui s'ouvre aux valeurs de l'inconscient. Pierre Péju, spécialiste incontesté du Romantisme allemand, nous restitue, à mi-chemin du roman et de l'essai, la figure émouvante du grand «fantastiqueur» et de son époque. «Pierre Péju raconte la vie de son héros, et c'est déjà un conte fantastique...» PAUL GRAVILLON Le Progrès

Qu'est-ce que Baudelaire appelle le baromètre de Hoffmann ? Que sont le principe de Callot et le principe de Sérapion, qui soutiennent l'esthétique littéraire de Hoffmann ? Que fait Hoffmann quand il s'enferme dans sa mansarde, où sa femme lui passe à manger par une trappe ?... Marcel Schneider le clairvoyant nous rappelle d'abord, en quinze pages lumineuses, les grandes lignes du romantisme allemand. Puis il nous donne un concentré de la vie et de l'oeuvre d'E.T.A. Hoffmann (1776-1822), tout à la fois écrivain, compositeur, peintre (surtout caricaturiste) et directeur de théâtre. Les Élixirs du diable, La Princesse Brambilla, Les Opinions du Chat Murr : autant de titres que chérissent tous ceux qui sont sensibles à une certaine électricité de l'écriture. Et comme «romantisme» fait partie des mots qu'on peut encore prononcer, profitons-en : c'est un maître, Marcel Schneider, qui mène la danse.

Jean Mistler est né en 1897 à Sorèze (Tarn). Il entre à l'École normale supérieure en 1919, après l'expérience de la mobilisation et du front. Agrégé des lettres en 1920, il enseigne d'abord à l'étranger, est intégré en 1925 au Quai d'Orsay et entame, à partir de 1928 où il est élu député, une carrière politique. Parallèlement, Jean Mistler a commencé, avec la publication de Châteaux en Bavière (1925) et d'Ethelka (1929), une carrière d'écrivain. Il a été élu à l'Académie française en 1966. Jean Mistler est décédé le 11 novembre 1988.