Un an après avoir provoqué une grave crise politique en avouant avoir "menti" pour gagner les élections, le Premier ministre socialiste, Ferenc Gyurcsany, poursuit imperturbablement des réformes de plus en plus contestées.

En Hongrie, pourtant l'une des sociétés les plus avancées de l'est européen, il reste beaucoup à faire pour mettre en place une économie de marché performante et équilibrée.

Du soulèvement de 1956 à la sortie du communisme, la Hongrie a toujours été un pays pionnier. Mais aujourd'hui, fragilisée par une gestion hasardeuse, elle se cabre face aux réformes.

Tenant tête au Fonds monétaire international et aux groupes privés étrangers, le premier ministre hongrois Viktor Orban s'assure d'une forte popularité avant les élections du 6 avril 2014. Ses positions nationalistes s'avèrent compatibles avec celles d'une extrême droite islamophile. Son anticonformisme économique mâtiné de conservatisme social profite largement à une nouvelle génération d'entrepreneurs proches du pouvoir.

Des monnaies qui dévissent, des déficits publics qui dérapent, des taux de croissance qui dégringolent : l'Europe de l'Est pensait rattraper l'Ouest, elle glisse dans la crise. Reportage en Hongrie, un des premiers pays à frapper à la porte du FMI