Selon les auteurs, Marie, femme, mère de Jésus, voire mère de Dieu, est le signe même de l'incarnation et pas seulement un instrument. Elle n'est plus une femme parmi femmes, mais une femme à part, occupant une place intermédiaire entre humanité et divinité. J. Duquesne et A. Houziaux examinent le culte de Marie et s'interrogent sur le sens de son évolution au cours des siècles.

Dieu est-il apparu « en chair et en os », c'est-à-dire « fait de chair et d'os » ou s'est-il seulement donné à voir « en personne » ? Cette question, d'apparence triviale, a hanté tous les manuscrits des Pères et des médiévaux, et nous avons oublié aujourd'hui de nous la poser. Ou plutôt, nous n'osons plus nous la poser. La Chair de Dieu essaie de revenir vers cette « naïveté seconde » qui fait que les vraies questions, en particulier pour ce qui est de la résurrection, doivent prendre de plein fouet ce qu'il en est de la corporéité du divin. En s'attachant particulièrement à analyser le Samedi saint, cet essai veut d'abord rendre accessible à tous le récit pascal et s'interroger sur le sens de son unité. Loin d'en rester aux questions-frontières, ou d'ériger des barrières, on reviendra ici sur ce que « passer le Rubicon » entre philosophie et théologie veut dire, sûr que seule la confrontation des champs comme des disciplines sera à même de renouveler la pensée, ainsi que la foi de ceux qui se font fort de la partager. Une affaire de cohérence du mystère divin magistralement démontrée. Doyen honoraire de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, Emmanuel Falque est notamment l'auteur, aux Éditions du Cerf, du Triduum philosophique (Passeur de Gethsémani, Métamorphose de la finitude, Noces de l'Agneau).